đŸ‘©â€đŸŽ“ La charge mentale des femmes : incohĂ©rences et idĂ©ologie đŸ€Ż

La charge mentale des femmes est un marronnier que les fĂ©ministes se complaisent Ă  mettre en avant. Cette fois-ci, c’est un article consultable sur le site slate.fr qui Ă©voque ce sujet avec un titre affirmant que « Non messieurs, votre «charge mentale» n’est pas comparable avec celle des femmes ». Rien qu’à voir le titre et le support de la publication, on comprend qu’il va y avoir une nouvelle attaque en rĂšgle contre les hommes. Ce texte n’est en rĂ©alitĂ© qu’une republication, la publication initiale Ă©tant consultable sur le site The Conversation, avec un titre diffĂ©rent toutefois puisqu’il s’intitule « la charge mentale masculine existe-t-elle vraiment ? » ce qui cadre plus avec le dĂ©but de l’article qui s’ouvre par la phrase suivante : « La charge mentale des hommes – en particulier des pĂšres de famille – est-elle une rĂ©alitĂ© ? », interrogation Ă  laquelle on pourrait en Ă©cho rĂ©pondre « la charge mentale des femmes est-elle une rĂ©alitĂ© ? ».

Ce texte est le fruit d’un travail collectif, il a Ă©tĂ© Ă©crit par trois femmes : Edwige Nortier, professeur adjoint de comptabilitĂ©, contrĂŽle et audit Ă  l’EM Lyon Business School, Elise Lobbedez enseignante, lectrice et professeur adjoint Ă  l’universitĂ© de l’Essex et Juliette Cermeno docteur en sciences de gestion – thĂ©orie des organisations Ă  l’universitĂ© Paris-Dauphine. Trois femmes pour un article dont le titre semble clairement annoncer que le contenu est contre les hommes, cela est certainement le gage d’une trĂšs grande impartialitĂ© et objectivitĂ©. Vous avez sans doute compris la façon dont il faut comprendre cette derniĂšre phrase.

Je vous propose de commenter certains passages de cet article.

En ouverture de cet article les trois auteurs font Ă©tat de l’existence rĂ©cente dans la presse de plusieurs publications s’interrogeant sur l’existence d’une charge mentale pour les hommes Ă  l’instar de celle qui existerait pour les femmes, phĂ©nomĂšne qui chez les hommes serait apparu Ă  la suite du premier confinement. Un sondage Ipsos datant de 2018 est citĂ© pour affirmer que selon celui-ci il y aurait une charge mentale excessive chez 14 % des hommes, ce qui semble gĂȘner les auteurs de l’article puisqu’elles s’empressent d’ajouter que le taux reste plus Ă©levĂ© chez les femmes puisqu’il serait de 23 %.

Je dois dire que la lecture de ce passage me laisse dubitatif Ă  tel point que je me demande si les trois personnes qui ont Ă©crit cet article n’auraient pas un souci avec les chiffres ou avec l’écriture. En effet elles mentionnent au dĂ©but de ce paragraphe une pĂ©riode qui fait suite au premier confinement et ces propos sont suivis par les donnĂ©es d’un sondage Ipsos datant de 2018 qui viendrait Ă©tayer le contenu du dĂ©but du paragraphe. Or il y a un souci temporel car le premier confinement a dĂ©butĂ© le 17 mars 2020 pour se terminer le 10 mai 2020, soit deux annĂ©es aprĂšs le sondage Ipsos.

Cette incohĂ©rence soulĂšve diverses interrogations concernant non pas l’article lui-mĂȘme mais plutĂŽt les trois auteurs de l’article. En effet elles semblent avoir des difficultĂ©s avec les chiffres, ou elles ne parviennent pas Ă  Ă©crire correctement, ou encore elles n’ont pas procĂ©dĂ© Ă  la vĂ©rification d’une donnĂ©e simple, Ă  savoir les dates de dĂ©but et de fin du premier confinement. Ces trois hypothĂšses sont d’ailleurs susceptibles de se cumuler et non de s’exclure.

On voit donc bien que dĂšs le premier paragraphe de cet article il y a un souci, ce qui augure mal de la suite de l’article. Pourtant ces auteurs font toutes les trois Ă©talage de leurs professions et de leurs diplĂŽmes, Ă©talage par lequel on pourrait voir une sorte de validation et de prĂ©somption annonçant un contenu de qualitĂ©. Mais dĂšs les premiers mots cette prĂ©somption se dissipe, la vraisemblance s’effaçant pour laisser place Ă  la rĂ©alitĂ©. Cette opposition cruelle entre la vraisemblance et la rĂ©alitĂ© rĂ©sulte peut-ĂȘtre de l’écroulement du niveau scolaire en France, Ă©croulement que l’on retrouve mĂȘme dans le corps enseignant, et je vous rappelle que toutes les trois sont ou semblent se destiner Ă  ĂȘtre enseignantes, le cas hypothĂ©tique Ă©tant celui de la personne qui se prĂ©nomme Juliette dont une rapide recherche sur Internet nous apprend qu’elle est attachĂ©e temporaire d’enseignement et de recherche et qu’elle a soutenu le 11 janvier 2024 une thĂšse comportant notamment dans son titre les mots « critique fĂ©ministes », ce qui confirme son orientation idĂ©ologique.

J’ajoute qu’à l’époque actuelle, l’évolution dans la sociĂ©tĂ© et notamment l’accĂšs aux professions, le dĂ©veloppement d’une carriĂšre, voire l’obtention de diplĂŽmes n’ont plus rien Ă  voir avec les compĂ©tences de l’individu. En effet au nom de l’égalitĂ© entre les hommes et les femmes nous assistons en rĂ©alitĂ© Ă  une profonde inĂ©galitĂ© puisqu’il faut promouvoir les femmes Ă  tout prix au dĂ©triment des hommes. Nous avons ainsi une sorte de promotion canapĂ© sans coucherie oĂč seul le sexe de l’individu rentre en considĂ©ration. J’ai dĂ©jĂ  dans d’autres vidĂ©os expliquĂ© ceci dans une vidĂ©o relative Ă  l’égalitĂ© dans le monde du travail sous un angle qui concernait plus particuliĂšrement la France, ainsi que dans une autre vidĂ©o qui concernait plus particuliĂšrement Boeing, entreprise qui Ă  force de promouvoir les gens sur des critĂšres autres que la compĂ©tence rencontre d’énormes difficultĂ©s concernant la sĂ©curitĂ© que devraient prĂ©senter ses avions au point d’exposer les passagers Ă  un risque mortel. Il en rĂ©sulte qu’en prĂ©sence d’une personne de sexe fĂ©minin, voire pour une personne appartenant Ă  une minoritĂ©, on peut se demander si cette personne a obtenu son statut social en raison de ses compĂ©tences. Voici une des consĂ©quences nĂ©gatives et bien tristes de la politique relative Ă  la prĂ©tendue Ă©galitĂ© entre les hommes et les femmes. Les efforts pour instaurer des quotas de femmes un peu partout jettent une interrogation sur les qualitĂ©s de ces femmes et de façon injuste mĂȘme sur celles qui sont rĂ©ellement compĂ©tentes.

Poursuivons avec le contenu de cet article. Dans un second paragraphe les auteurs de l’article citent Monique Haicault pour expliquer que cette personne travaille depuis 1984 sur la charge mentale au sein du couple hĂ©tĂ©rosexuel avant de dĂ©finir la charge mentale en ces termes : « la charge mentale est une notion qui n’englobe pas simplement l’exĂ©cution pratique des tĂąches domestiques, telles que faire le mĂ©nage, prĂ©parer les repas ou s’occuper des enfants. Elle prend aussi en compte le travail d’organisation et de coordination de ces tĂąches, nĂ©cessaire Ă  la vie du foyer, ainsi que la responsabilitĂ© de leur rĂ©alisation ».

Ainsi si l’on s’en tient Ă  ce seul second paragraphe, la charge mentale existerait uniquement dans un couple hĂ©tĂ©rosexuel. À contrario et curieusement, elle n’existerait pas dans les couples composĂ©s de personnes de mĂȘme sexe ou du moins elle serait Ă©galitaire. Dans un couple composĂ© de deux femmes par exemple, la charge mentale serait rĂ©partie dans tous les cas d’une façon strictement Ă©galitaire, cela serait systĂ©matique. Il n’y aurait jamais, oh grand jamais, une de ces deux femmes qui aurait une charge mentale plus Ă©levĂ©e que celle de l’autre femme, tout comme dans un couple de femmes il n’y aurait jamais de violence de l’une envers l’autre. Limiter l’étude de la charge mentale au couple hĂ©tĂ©rosexuel correspond Ă  une vision oblitĂ©rĂ©e de ce phĂ©nomĂšne. Ainsi des prĂ©suppositions et des prĂ©jugĂ©s idĂ©ologiques influencent la maniĂšre dont la charge mentale est Ă©tudiĂ©e et perçue. Une dĂ©marche saine commanderait de procĂ©der autrement et d’approfondir l’Ă©tude de ce phĂ©nomĂšne en prenant en considĂ©ration une plus large variĂ©tĂ© de perspectives pour obtenir une comprĂ©hension plus complĂšte et plus objective.

La dĂ©finition de la charge mentale exclut par ailleurs une donnĂ©e dĂ©terminante rĂ©sidant dans la charge mentale produite par la femme elle-mĂȘme et que l’homme se voit contraint de supporter. Car au-delĂ  de la vision dĂ©sincarnĂ©e qu’on nous donne de la femme qui serait en tout point parfaite, la rĂ©alitĂ© est toute autre. N’en dĂ©plaise aux fĂ©ministes certaines femmes ne sont pas des cadeaux et constituent de vĂ©ritables boulets. Ainsi si les trois auteurs de cet article font rentrer dans la charge mentale le fait de s’occuper des enfants, une approche globale devrait prendre en considĂ©ration le fait pour l’homme de s’occuper de sa femme. Car la rĂ©alitĂ© est cruelle. Être en couple entraĂźne pour un homme une Ă©norme perte de temps, d’énergie et d’argent. Rares sont les femmes de qualitĂ© et rester avec certaines femmes constitue pour un homme un vĂ©ritable sacrifice.

Nous pouvons remarquer que la lecture du second paragraphe de cet article permet dĂ©jĂ  de dĂ©montrer l’existence de deux failles dans la notion de charge mentale, ce qui incite Ă  estimer que cette thĂ©orie souffre d’une grande imperfection voire qu’elle est tout simplement fumeuse.

La suite de l’article relate des propos d’hommes qui estiment que la charge mentale existe aussi pour eux et qu’ils partagent de façon Ă©galitaire le travail domestique. Ces arguments sont balayĂ©s d’un revers de main par les auteurs de l’article au motif que la rĂ©alitĂ© serait plus contrastĂ©e. Selon elles, les femmes feraient toujours la plus grande partie de ce travail et si une amĂ©lioration se serait produite pendant les pĂ©riodes de confinement en raison d’une plus grande participation des hommes Ă  la rĂ©alisation des courses, cela s’expliquerait en rĂ©alitĂ©, Ă  lire cet article, par une volontĂ© d’en profiter pour prendre l’air au lieu de rester confinĂ©. Plus loin, l’article en se fondant sur une Ă©tude espagnole estime que les hommes surestiment leur participation par rapport Ă  la rĂ©alitĂ© de celle-ci, on remarquera que le critĂšre, du moins tel qu’il est exposĂ© par l’article, permettant de dĂ©celer le caractĂšre mensonger des propos de l’homme consiste Ă  retenir systĂ©matiquement les propos de la femme et non de l’homme, lĂ  aussi bravo pour l’objectivitĂ©.

En rĂ©alitĂ© la question de la charge mentale des femmes dans un couple peut ĂȘtre rĂ©solue trĂšs simplement, cette rĂ©solution Ă©tant toutefois plus difficile Ă  vivre pour l’homme en prĂ©sence d’enfant.

Il est en effet essentiel pour un couple de vivre d’une façon harmonieuse. Les difficultĂ©s doivent ĂȘtre rĂ©solues le plus rapidement possible pour Ă©viter qu’elles prennent des proportions de plus en plus importantes. Si la femme se plaint d’avoir une charge mentale trop importante et si l’homme doit subir ses rĂ©criminations, qu’elles soient fondĂ©es ou non, cela signifie que le couple ne fonctionne pas normalement. Il est alors prĂ©fĂ©rable de rompre, chacun retrouvant sa libertĂ© et pouvant s’engager avec un partenaire plus en adĂ©quation avec lui. Évidemment la situation est plus dĂ©licate en prĂ©sence d’enfants. Vu l’attitude de certaines femmes le pĂšre risque de voir rarement ses enfants, voire plus jamais, tout en devant procĂ©der Ă  des versements alimentaires. Les enfants risquent de plus d’ĂȘtre en danger en fonction de la nature des frĂ©quentations futures que dĂ©veloppera la mĂšre avec d’autres personnes.

Il est essentiel pour un homme de choisir avec une grande attention la personne avec qui il souhaite vivre. Afin d’établir un couple Ă©panouissant pour ses deux membres, il doit s’agir d’une personne en accord avec les valeurs de l’homme et les fĂ©ministes doivent ĂȘtre Ă©cartĂ©es avec le plus grand soin. Comme l’affirmait Sacha Guitry : une femme, une vraie femme, c’est avant tout une femme qui n’est pas fĂ©ministe.