🕌 Islam et responsabilitĂ© de l’État français

Si vous chassez le christianisme, vous aurez l’islam, disait de façon malheureusement prĂ©monitoire Chateaubriand en son temps. De fait, il suffit de citer des faits rĂ©cents, datant d’à peine quelques jours, pour vĂ©rifier la justesse de ses propos.

Ainsi, nous avons ce malheureux gĂ©rant du magasin GEOX de Strasbourg qui se retrouve menacĂ© de mort et harcelĂ© pour avoir refusĂ© d’employer une personne portant un voile. Nous avons aussi Ă  Achenheim une collĂ©gienne de 13 ans frappĂ©e par une bande parce qu’elle n’a pas respectĂ© le jeĂ»ne du ramadan. Nous avons Ă©galement Ă  Bordeaux un homme assassinĂ© parce qu’il buvait de l’alcool dans la rue pendant l’AĂŻd. Nous avons encore Ă  Lyon un boucher enlevĂ© et tabassĂ© parce qu’il vendait du porc. Et cela continue ainsi dans une liste interminable qui ne cesse de croĂźtre jour aprĂšs jour avec la reproduction d’agressions similaires.

Je ne vais pas traiter spĂ©cifiquement de chaque cas individuel, mĂȘme si je remarque que dans le cas de l’affaire GEOX, et plus largement dans l’ensemble des entreprises en France, il est curieux pour une femme voilĂ©e de vouloir travailler avec un homme alors qu’à ma connaissance l’Islam interdit Ă  une femme de s’isoler avec un homme et mĂȘme de discuter avec un homme qui lui est Ă©tranger. PlutĂŽt que des cas individuels je vais Ă©voquer un ensemble, une masse. En d’autres termes, au lieu d’adopter une approche microsociologique, je lui prĂ©fĂ©rerais une approche macrosociologique.

Pour bien comprendre la situation actuelle, il est nĂ©cessaire de remonter Ă  une pĂ©riode lointaine remontant Ă  plusieurs siĂšcles, plus exactement Ă  la RĂ©volution française. Celle-ci a engendrĂ© une profonde rupture dans notre sociĂ©tĂ©. L’avĂšnement de la RĂ©publique s’est naturellement accompagnĂ©e de l’abolition de la monarchie, ce qui a entraĂźnĂ© la fin de la royautĂ© dans notre pays. Cette pĂ©riode a Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ©e par un changement dans le statut de la religion catholique, visant Ă  limiter son influence et ses pouvoirs en tant qu’institution Ă©troitement liĂ©e Ă  l’ancien rĂ©gime.

Cette situation s’est poursuivie et mĂȘme amplifiĂ©e dans le temps, avec une trĂšs nette accĂ©lĂ©ration lors des derniĂšres dĂ©cennies.

La monarchie Ă©tant un rĂ©gime politique concurrent pour la RĂ©publique, celle-ci s’échine Ă  dĂ©truire ce qui pourrait promouvoir d’une façon ou d’une autre un tel rĂ©gime. Ainsi, les royalistes sont dĂ©criĂ©s, moquĂ©s et combattus. L’enseignement de l’histoire connaĂźt des brĂšches importantes, ainsi les croisades et les combats sur notre territoire contre les envahisseurs venus d’au-delĂ  de la MĂ©diterranĂ©e sont passĂ©s sous silence. Notre passĂ© est mĂȘme confisquĂ© et falsifiĂ©. Ainsi, dans l’actualitĂ© rĂ©cente, un royaliste qui devait tenir le rĂŽle d’un page de Jeanne d’Arc a Ă©tĂ© exclu de la fĂȘte de Jeanne d’Arc qui doit se dĂ©rouler Ă  OrlĂ©ans, au motif qu’il avait des valeurs contraires Ă  la RĂ©publique. Pourtant, Jeanne d’Arc n’était certainement pas rĂ©publicaine, la premiĂšre rĂ©publique a d’ailleurs Ă©tĂ© instaurĂ©e en France plusieurs siĂšcles aprĂšs son dĂ©cĂšs. Jeanne d’Arc Ă©tait bien Ă©videmment royaliste s’étant battue pour le roi Charles VII et pour notre Dieu, ce qui nous amĂšne directement Ă  la religion catholique.

En effet, la RĂ©publique dĂ©teste la religion catholique, ceci dĂšs le dĂ©but de la RĂ©volution et jusqu’à nos jours. Actuellement, les textes les plus importants concernant les relations entre l’État et les religions sont la loi du 09 dĂ©cembre 1905 concernant la sĂ©paration des Églises et de l’État, et la loi du 2 janvier 1907 concernant l’exercice public des cultes, lesquels constituent la colonne vertĂ©brale de la laĂŻcitĂ©, mĂȘme s’il existe d’autres textes en ce domaine.

MalgrĂ© l’usage du pluriel, ces textes ont Ă©tĂ© forgĂ©s contre la religion catholique, dans le but de dĂ©truire celle-ci. En aucun cas l’islam n’était concernĂ© par ces principaux textes lorsqu’ils avaient Ă©tĂ© adoptĂ©s, l’immigration massive de personnes relevant de cette religion Ă©tant nettement postĂ©rieure. Mais cette religion venant d’autres contrĂ©es allait progressivement prendre de l’importance en France, au fur et Ă  mesure qu’une population croyant en elle et venant d’ailleurs s’implantait et se rĂ©pandait. Intransigeant avec la religion catholique, l’État français se montrait particuliĂšrement souple envers l’islam, accueillant avec les bras ouverts et Ă  bourses dĂ©liĂ©es les personnes susceptibles de relever de cette religion.

Toute honte bue, l’État français s’aplatissait dĂšs que des difficultĂ©s se produisaient. Puisque la rĂ©cente affaire GEOX est relative au port du voile, on ne peut passer sous silence la premiĂšre vague d’affaires relatives au port du voile qui ont dĂ©butĂ© Ă  partir du second semestre de l’annĂ©e 1989 oĂč plusieurs institutions de l’État ont sombrĂ© dans une grande permissivitĂ© du Conseil d’État qui en novembre 1989 affirma que le port du voile islamique dans un Ă©tablissement public est compatible avec la laĂŻcitĂ©, au premier ministre Lionel Jospin qui lĂąchement abandonna les enseignants en rase campagne en affirmant par une circulaire que les enseignants avaient la responsabilitĂ© d’accepter ou de refuser le voile en classe, au cas par cas.

Au fil du temps, le recul de la pratique de la religion catholique et les pratiques vexatoires envers elle et ses membres ne cessaient d’augmenter, tandis que les mesures favorables Ă  l’islam ne faisaient que croĂźtre, en provenance aussi bien de l’État que des collectivitĂ©s locales, mais aussi des entreprises, de la sociĂ©tĂ© civile et de certains partis et personnalitĂ©s politiques, cette gĂ©nĂ©rositĂ© s’étendant d’ailleurs non seulement aux pratiquants rĂ©els de l’islam mais aussi Ă  l’ensemble des personnes immigrĂ©es susceptibles de pouvoir croire en cette religion. Notons que les pratiques que je dĂ©nonce Ă  l’encontre de la religion catholique proviennent aussi de toutes les strates de la sociĂ©tĂ©.

Le mot islam signifie soumission et on se trouve en France face Ă  une vĂ©ritable soumission face Ă  cette religion qui n’en est pas vraiment une puisqu’elle est plus que cela ayant vocation Ă  contrĂŽler l’ensemble de la sociĂ©tĂ© et Ă  constituer un corpus juridique supĂ©rieur Ă  toutes autres rĂšgles de droit, y compris nos rĂšgles nationales.

Or un tel Ă©croulement de la sociĂ©tĂ© française n’aurait pas Ă©tĂ© possible en prĂ©sence d’une religion catholique forte ayant conservĂ© un nombre Ă©levĂ© de fidĂšles. Ses nombreux croyants seraient autant de citoyens ayant conservĂ© une assise intellectuelle, morale et spirituelle Ă©levĂ©e, contraires Ă  la dĂ©cadence actuelle, s’opposant ainsi Ă  l’accueil illimitĂ© que nous connaissons actuellement d’une autre religion.

En raison des donnĂ©es que nous avons Ă©voquĂ©es, il est clair qu’une telle situation favorable Ă  notre pays ne pouvait intervenir qu’avec un autre rĂ©gime que la rĂ©publique, l’un des buts de celle-ci Ă©tant de dĂ©truire la religion catholique, cet autre rĂ©gime rĂ©sidant dans la monarchie. En son temps, le GĂ©nĂ©ral de Gaulle avait d’ailleurs envisagĂ© sĂ©rieusement la restauration de la monarchie, Ă©crivant en 1956 Ă  Henri d’OrlĂ©ans, Comte de Paris et prĂ©tendant au trĂŽne de France : « La RĂ©publique n’est pas le rĂ©gime qu’il faut Ă  la France. Si la France doit vivre, alors la monarchie aura son rĂŽle Ă  jouer ».

La situation actuelle rĂ©sulte d’une suite de fautes de la RĂ©publique et de sa soumission continuelle. En ce sens, l’Islam, pris dans le comportement de certains de ses membres sur notre territoire, est bien un enfant de la RĂ©publique. La responsabilitĂ© de l’État français est terrible.