Si vous chassez le christianisme, vous aurez l’islam, disait de façon malheureusement prĂ©monitoire Chateaubriand en son temps. De fait, il suffit de citer des faits rĂ©cents, datant dâĂ peine quelques jours, pour vĂ©rifier la justesse de ses propos.
Ainsi, nous avons ce malheureux gĂ©rant du magasin GEOX de Strasbourg qui se retrouve menacĂ© de mort et harcelĂ© pour avoir refusĂ© dâemployer une personne portant un voile. Nous avons aussi Ă Achenheim une collĂ©gienne de 13 ans frappĂ©e par une bande parce quâelle nâa pas respectĂ© le jeĂ»ne du ramadan. Nous avons Ă©galement Ă Bordeaux un homme assassinĂ© parce qu’il buvait de l’alcool dans la rue pendant lâAĂŻd. Nous avons encore Ă Lyon un boucher enlevĂ© et tabassĂ© parce quâil vendait du porc. Et cela continue ainsi dans une liste interminable qui ne cesse de croĂźtre jour aprĂšs jour avec la reproduction dâagressions similaires.
Je ne vais pas traiter spĂ©cifiquement de chaque cas individuel, mĂȘme si je remarque que dans le cas de lâaffaire GEOX, et plus largement dans lâensemble des entreprises en France, il est curieux pour une femme voilĂ©e de vouloir travailler avec un homme alors quâĂ ma connaissance lâIslam interdit Ă une femme de sâisoler avec un homme et mĂȘme de discuter avec un homme qui lui est Ă©tranger. PlutĂŽt que des cas individuels je vais Ă©voquer un ensemble, une masse. En dâautres termes, au lieu dâadopter une approche microsociologique, je lui prĂ©fĂ©rerais une approche macrosociologique.
Pour bien comprendre la situation actuelle, il est nĂ©cessaire de remonter Ă une pĂ©riode lointaine remontant Ă plusieurs siĂšcles, plus exactement Ă la RĂ©volution française. Celle-ci a engendrĂ© une profonde rupture dans notre sociĂ©tĂ©. L’avĂšnement de la RĂ©publique s’est naturellement accompagnĂ©e de l’abolition de la monarchie, ce qui a entraĂźnĂ© la fin de la royautĂ© dans notre pays. Cette pĂ©riode a Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ©e par un changement dans le statut de la religion catholique, visant Ă limiter son influence et ses pouvoirs en tant qu’institution Ă©troitement liĂ©e Ă l’ancien rĂ©gime.
Cette situation sâest poursuivie et mĂȘme amplifiĂ©e dans le temps, avec une trĂšs nette accĂ©lĂ©ration lors des derniĂšres dĂ©cennies.
La monarchie Ă©tant un rĂ©gime politique concurrent pour la RĂ©publique, celle-ci sâĂ©chine Ă dĂ©truire ce qui pourrait promouvoir dâune façon ou dâune autre un tel rĂ©gime. Ainsi, les royalistes sont dĂ©criĂ©s, moquĂ©s et combattus. Lâenseignement de lâhistoire connaĂźt des brĂšches importantes, ainsi les croisades et les combats sur notre territoire contre les envahisseurs venus dâau-delĂ de la MĂ©diterranĂ©e sont passĂ©s sous silence. Notre passĂ© est mĂȘme confisquĂ© et falsifiĂ©. Ainsi, dans lâactualitĂ© rĂ©cente, un royaliste qui devait tenir le rĂŽle dâun page de Jeanne dâArc a Ă©tĂ© exclu de la fĂȘte de Jeanne dâArc qui doit se dĂ©rouler Ă OrlĂ©ans, au motif quâil avait des valeurs contraires Ă la RĂ©publique. Pourtant, Jeanne dâArc nâĂ©tait certainement pas rĂ©publicaine, la premiĂšre rĂ©publique a dâailleurs Ă©tĂ© instaurĂ©e en France plusieurs siĂšcles aprĂšs son dĂ©cĂšs. Jeanne dâArc Ă©tait bien Ă©videmment royaliste sâĂ©tant battue pour le roi Charles VII et pour notre Dieu, ce qui nous amĂšne directement Ă la religion catholique.
En effet, la RĂ©publique dĂ©teste la religion catholique, ceci dĂšs le dĂ©but de la RĂ©volution et jusquâĂ nos jours. Actuellement, les textes les plus importants concernant les relations entre lâĂtat et les religions sont la loi du 09 dĂ©cembre 1905 concernant la sĂ©paration des Ăglises et de lâĂtat, et la loi du 2 janvier 1907 concernant l’exercice public des cultes, lesquels constituent la colonne vertĂ©brale de la laĂŻcitĂ©, mĂȘme sâil existe dâautres textes en ce domaine.
MalgrĂ© lâusage du pluriel, ces textes ont Ă©tĂ© forgĂ©s contre la religion catholique, dans le but de dĂ©truire celle-ci. En aucun cas lâislam nâĂ©tait concernĂ© par ces principaux textes lorsquâils avaient Ă©tĂ© adoptĂ©s, lâimmigration massive de personnes relevant de cette religion Ă©tant nettement postĂ©rieure. Mais cette religion venant dâautres contrĂ©es allait progressivement prendre de lâimportance en France, au fur et Ă mesure quâune population croyant en elle et venant dâailleurs sâimplantait et se rĂ©pandait. Intransigeant avec la religion catholique, lâĂtat français se montrait particuliĂšrement souple envers lâislam, accueillant avec les bras ouverts et Ă bourses dĂ©liĂ©es les personnes susceptibles de relever de cette religion.
Toute honte bue, lâĂtat français sâaplatissait dĂšs que des difficultĂ©s se produisaient. Puisque la rĂ©cente affaire GEOX est relative au port du voile, on ne peut passer sous silence la premiĂšre vague dâaffaires relatives au port du voile qui ont dĂ©butĂ© Ă partir du second semestre de lâannĂ©e 1989 oĂč plusieurs institutions de lâĂtat ont sombrĂ© dans une grande permissivitĂ© du Conseil dâĂtat qui en novembre 1989 affirma que le port du voile islamique dans un Ă©tablissement public est compatible avec la laĂŻcitĂ©, au premier ministre Lionel Jospin qui lĂąchement abandonna les enseignants en rase campagne en affirmant par une circulaire que les enseignants avaient la responsabilitĂ© dâaccepter ou de refuser le voile en classe, au cas par cas.
Au fil du temps, le recul de la pratique de la religion catholique et les pratiques vexatoires envers elle et ses membres ne cessaient dâaugmenter, tandis que les mesures favorables Ă lâislam ne faisaient que croĂźtre, en provenance aussi bien de lâĂtat que des collectivitĂ©s locales, mais aussi des entreprises, de la sociĂ©tĂ© civile et de certains partis et personnalitĂ©s politiques, cette gĂ©nĂ©rositĂ© sâĂ©tendant dâailleurs non seulement aux pratiquants rĂ©els de lâislam mais aussi Ă lâensemble des personnes immigrĂ©es susceptibles de pouvoir croire en cette religion. Notons que les pratiques que je dĂ©nonce Ă lâencontre de la religion catholique proviennent aussi de toutes les strates de la sociĂ©tĂ©.
Le mot islam signifie soumission et on se trouve en France face Ă une vĂ©ritable soumission face Ă cette religion qui nâen est pas vraiment une puisquâelle est plus que cela ayant vocation Ă contrĂŽler lâensemble de la sociĂ©tĂ© et Ă constituer un corpus juridique supĂ©rieur Ă toutes autres rĂšgles de droit, y compris nos rĂšgles nationales.
Or un tel Ă©croulement de la sociĂ©tĂ© française nâaurait pas Ă©tĂ© possible en prĂ©sence dâune religion catholique forte ayant conservĂ© un nombre Ă©levĂ© de fidĂšles. Ses nombreux croyants seraient autant de citoyens ayant conservĂ© une assise intellectuelle, morale et spirituelle Ă©levĂ©e, contraires Ă la dĂ©cadence actuelle, sâopposant ainsi Ă lâaccueil illimitĂ© que nous connaissons actuellement dâune autre religion.
En raison des donnĂ©es que nous avons Ă©voquĂ©es, il est clair quâune telle situation favorable Ă notre pays ne pouvait intervenir quâavec un autre rĂ©gime que la rĂ©publique, lâun des buts de celle-ci Ă©tant de dĂ©truire la religion catholique, cet autre rĂ©gime rĂ©sidant dans la monarchie. En son temps, le GĂ©nĂ©ral de Gaulle avait dâailleurs envisagĂ© sĂ©rieusement la restauration de la monarchie, Ă©crivant en 1956 Ă Henri dâOrlĂ©ans, Comte de Paris et prĂ©tendant au trĂŽne de France : « La RĂ©publique nâest pas le rĂ©gime quâil faut Ă la France. Si la France doit vivre, alors la monarchie aura son rĂŽle Ă jouer ».
La situation actuelle rĂ©sulte dâune suite de fautes de la RĂ©publique et de sa soumission continuelle. En ce sens, lâIslam, pris dans le comportement de certains de ses membres sur notre territoire, est bien un enfant de la RĂ©publique. La responsabilitĂ© de lâĂtat français est terrible.