J’ai antérieurement consacré une vidéo et un article au devenir de l’Union Européenne, dont le désir d’être un empire est de plus en plus évident. Ainsi, la constitution d’un État fédéral vers lequel elle tend ne serait qu’une étape. Dans le cadre de cette démonstration, j’avais mis en avant divers critères, dont la recherche de l’immensité.
📚 Je désire aujourd’hui de nouveau évoquer cette thématique, en discutant avec vous de plusieurs pays qui ont souhaité constituer un empire en portant leur recherche d’immensité vers la Russie, choix qui s’est révélé dramatique, voire fatal.
Selon Thucydide, l’histoire est un éternel recommencement. Pour cette raison, j’aurais tendance à croire que de ces situations passées, nous pouvons tirer des enseignements pour la période actuelle.
Dans cette optique, je souhaite tout d’abord attirer votre attention sur l’empire napoléonien. Alors que Napoléon était au sommet de son règne, il a fait le choix d’envahir l’empire russe. La campagne de Russie a été un tournant majeur dans l’histoire de l’empire napoléonien. La défaite subie par les troupes françaises lors de cette campagne a été désastreuse et a affaibli considérablement la position de Napoléon en Europe. Si les événements historiques sont complexes, la défaite en Russie, sans être le seul facteur déterminant dans la chute de l’empereur, a eu un impact significatif sur le triste sort de l’empire napoléonien.
Pour poursuivre cette discussion, je souhaite maintenant évoquer avec vous le Troisième Reich. Là aussi, nous pouvons constater une erreur importante commise par Hitler lorsque sa volonté d’expansionnisme le conduit à décider d’envahir ce qui était alors l’Union soviétique. L’échec de cette invasion a eu des conséquences essentielles sur l’issue de la guerre, faisant rentrer de plein pied l’URSS dans celle-ci aux détriments de l’Allemagne.
Nous avons ainsi deux situations antérieures qui ont des traits communs avec la période actuelle et qui pourraient être des indicateurs du risque auquel s’expose l’Union européenne. Dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’Union européenne a nettement marqué sa préférence pour l’Ukraine, à tel point qu’après les soutiens financiers et matériels constitués par l’envoi d’armes et équipements militaires divers, le fait de devenir un belligérant non seulement n’est pas exclu mais semble même souhaité. Des personnes comme Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron, qui se rêvent pour l’une impératrice de l’Europe et pour l’autre Président de l’Europe en attendant d’en être l’Empereur, soufflant régulièrement sur les braises au risque de se brûler, puisque n’oublions pas, conformément aux propos de Julien Freund, c’est l’ennemi qui vous désigne. Ainsi, nous serons considérés comme de véritables belligérants lorsque Vladimir Poutine en aura assez des gesticulations agressives de ces va-t-en-guerre. Or, l’Europe pourrait à ce moment-là se retrouver bien seule face à l’Ours russe, les États-Unis d’Amérique n’étant pas d’une grande fiabilité, ayant déjà par le passé abandonné en rase campagne des pays qu’ils soutenaient, et n’ayant pas à craindre de voir leur territoire détruit par une guerre se déroulant sur le sol européen.
Même dans le cas où l’emploi de la force armée ne serait pas effectué, la perception négative par les populations européennes du comportement des dirigeants de l’Union européenne et des représentants des pays membres de cette Union pourrait fragiliser à terme l’édifice européen.
Ainsi, comme pour l’empire napoléonien et pour le Troisième Reich, la volonté de s’étendre à l’Est, ce qui englobe l’Ukraine et la Russie, pourrait constituer un tournant dans le devenir de l’Union européenne. Combinée à d’autres éléments, comme des crises économiques que pourraient connaître des pays membres, la volonté guerrière de l’Union européenne pourrait lui être fatale.
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