Je rĂ©agis Ă un article publiĂ© sur le site de Madame Figaro, relatif Ă ce serpent de mer que constitue la prĂ©tendue inĂ©galitĂ© salariale des femmes et des hommes. Ăcrit par une certaine Morgane Miel, rĂ©dactrice en chef de Madame Figaro, et intitulĂ© «J’en suis tombĂ©e de ma chaise : le jour oĂč elles ont dĂ©couvert le salaire de leurs collĂšgues et de leurs amies», cet article constitue encore une sĂ©ance de pleurnicherie en faveur des malheureuses femmes qui auraient un faible salaire, les mĂ©chants hommes se rĂ©servant pour eux la plus grande part du gĂąteau.
Lâarticle dĂ©bute en affirmant quâen 2024, les femmes gagnent encore 24 % de moins que les hommes en moyenne Ă poste Ă©gal, dans le secteur privĂ©. Lâarticle ajoute dans une formule ambiguĂ« que cela «reste une version amĂ©liorĂ©e de la rĂ©alitĂ©, puisque pour comparer deux salaires, encore faudrait-il le faire Ă Ăąge et Ă niveau d’expĂ©rience Ă©quivalents», formule qui se termine par lâexpression «mais c’est un autre sujet», fin de citation.
Bien Ă©videmment, lâarticle prend soin de ne citer aucune source pour Ă©tayer ce chiffre de 24 %. On admire donc le sĂ©rieux de cet article qui se base sur un chiffre fixĂ© au doigt mouillĂ©, en affirmant en outre quâil est infĂ©rieur Ă la rĂ©alitĂ©, mais en se gardant bien de faire Ă©tat du moindre Ă©lĂ©ment qui pourrait dĂ©montrer cette prĂ©tendue rĂ©alitĂ©.
Il a Ă©tĂ© maintes fois dĂ©montrĂ© que le prĂ©tendu Ă©cart salarial entre les hommes et les femmes nâest quâun fantasme portĂ© par la secte fĂ©ministe. Il est possible que je prĂ©pare prochainement une vidĂ©o sur ce point prĂ©cis, toutefois on peut dĂ©jĂ remarquer que sâil existait un Ă©cart salarial, les entreprises sâempresseraient dâembaucher uniquement des femmes et non des hommes, ce qui leur permettrait de faire une Ă©conomie Ă hauteur des 24 % annoncĂ©s par cet article.
Lâarticle se poursuit en indiquant que les femmes se rebiffent. Elles demandent des augmentations et elles procĂšdent Ă des investigations pour Ă©tayer ces demandes, investigations facilitĂ©es par le fait quâelles occupent des postes de plus en plus Ă©levĂ©s.
Ceci nous permet de faire plusieurs remarques.
Ma premiĂšre remarque porte sur la tendance trĂšs forte Ă notre Ă©poque, imposĂ©e par lâĂtat et par des groupes de pressions, les fĂ©ministes constituant un de ces groupes, Ă embaucher et Ă promouvoir des personnes non pas en fonction de leurs compĂ©tences mais uniquement en raison de leur sexe. Jâai dĂ©jĂ Ă©voquĂ© ceci pour la France avec notamment pour certaines entreprises lâobligation de faire un rapport concernant ces points, rapport dont des donnĂ©es sont dâailleurs publiĂ©es sur Internet. Il y a lĂ une profonde injustice et une rĂ©elle inĂ©galitĂ© dont les consĂ©quences sur les personnes et sur les entreprises sont dĂ©sastreuses. Ă lâinstar de Boeing aux USA qui est en plein dĂ©clin depuis que cette entreprise sâest ouverte Ă lâinclusivitĂ© et Ă la diversitĂ© prĂ©fĂ©rant ces thĂ©matiques pour recruter et promouvoir ses salariĂ©s au dĂ©triment de la compĂ©tence, les entreprises françaises sont peut-ĂȘtre en train de creuser leur propre tombe en suivant la voie quâelles ont adoptĂ©, voie qui sâĂ©largit de plus en plus jusquâĂ devenir un vĂ©ritable gouffre puisque quâau critĂšre reposant sur le sexe, ceux relatifs aux origines voire aux prĂ©fĂ©rences sexuelles sont dĂ©jĂ annoncĂ©s.
Ma seconde remarque concernant cet article rĂ©side dans le fait quâil est monocentrĂ© et ne regarde les inĂ©galitĂ©s salariales que par le petit bout de la lorgnette. En rĂ©alitĂ© selon les entreprises en cause, des femmes sont avantagĂ©es face aux hommes en ce qui concerne le montant du salaire. On nâentend toutefois pas, dans ce cas-lĂ , de discours victimaire. Il est aussi nĂ©cessaire de tenir compte du fait quâil existe Ă©galement une profonde inĂ©galitĂ© salariale entre les hommes eux-mĂȘmes, y compris Ă compĂ©tences et postes Ă©gaux. La rĂ©alitĂ© est ainsi bien plus complexe que les traits grossiers maladroitement reproduits par cet article qui ne sont en dĂ©finitive que ceux que le fĂ©minisme se complaĂźt Ă rĂ©pĂ©ter inlassablement sans fondement rĂ©el en se reposant uniquement sur une vision fantasmĂ©e. LâinĂ©galitĂ© salariale dans les entreprises est constante et gĂ©nĂ©ralisĂ©e indĂ©pendamment du sexe de la personne. Au lieu dâopposer les hommes et les femmes, il serait prĂ©fĂ©rable pour les salariĂ©s de sâunir pour imposer des revendications salariales communes.
Ma troisiĂšme remarque concerne le fait que certaines femmes se servent de leurs atouts fĂ©minins pour obtenir un emploi ou une promotion en totale dĂ©connexion avec leurs compĂ©tences professionnelles. Il y a lĂ aussi une situation qui conduit, certes par dâautres voies, Ă une inĂ©galitĂ© salariale. Cette dĂ©marche peut constituer pour certaines un vĂ©ritable plan de carriĂšre, lâhomme devenant un marchepied pour dĂ©velopper le statut professionnel et social dâune femme sans morale. On nâentend pas les fĂ©ministes sur cette thĂ©matique-lĂ , sauf lorsque subitement la femme carriĂ©riste sans morale mentionne que cette dĂ©marche nâĂ©tait pas volontaire mais rĂ©sulte de contraintes dont elle a Ă©tĂ© victime. Or si malheureusement des pressions peuvent exister, il faut aussi admettre quâune dĂ©marche volontaire de certaines femmes peut exister Ă©galement.
Ma quatriĂšme remarque consiste en un conseil. Le salaire se nĂ©gocie Ă lâembauche. LâĂ©tape du recrutement est cruciale pour dĂ©terminer le salaire, le risque Ă©tant en cas de mauvaise nĂ©gociation de celui-ci de rester bloquĂ© au montant initialement convenu. Certes, en fonction de la situation de chacun, il peut exister une crainte Ă demander un salaire Ă©levĂ© puisque le poste pourrait ĂȘtre attribuĂ© Ă une personne moins exigeante Ă ce niveau-lĂ , mais cette crainte nâĂ©limine pas le risque de rester bloquĂ© au montant initialement convenu.
Que pensez-vous de la politique des entreprises concernant les salaires ? NâhĂ©sitez pas Ă le dire dans les commentaires disponibles Ă la suite de la vidĂ©o sur YouTube qui reprend le prĂ©sent article.
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