đź’» Microsoft : le chaos mondial et ce qu’il faut en penser 🌍

C’est un vĂ©ritable chaos que nous avons vĂ©cu ce vendredi 19 juillet. Les entreprises, administrations, aĂ©roports et hĂ´pitaux du monde entier ont rencontrĂ© des difficultĂ©s informatiques majeures en raison d’une panne du système d’exploitation de Microsoft.

Les aéroports de Sydney, Berlin, Madrid, et des compagnies aériennes comme Air France et Delta Airlines ont été fortement perturbés.

En France, les aéroports d’Orly et Roissy ont subi les conséquences des retards enregistrés. Aux États-Unis, le 911 était inaccessible, et en Australie, les banques et supermarchés étaient paralysés. J’ai souhaité aller m’acheter un simple paquet de biscuit au supermarché du coin, j’ai été confronté à une situation indescriptible. Les caisses en libre-service étaient fermées, contraignant la totalité des clients à se ruer sur les seules caisses disponibles, entraînant des mécontentements et des sautes d’humeur dans la clientèle. Des commerçants de taille plus modeste étaient impactés et ne pouvaient fonctionner qu’en mode dégradé, voire devaient fermer.

Cette panne mondiale sans précédent a affecté des millions de commerçants et par conséquent de clients à travers le globe. Tous ont été victimes du fameux écran bleu, également surnommé l’écran bleu de la mort qui apparaît lors d’une panne fatale de Windows.
D’après les explications qui ont été diffusées jusqu’à présent, une mise à jour de CrowdStrike pour son produit de sécurité Falcon Sensor aurait flingué Windows, le système d’exploitation de Microsoft. Cette panne se serait propagée dans le monde entier au fur et à mesure de la mise en route des ordinateurs fonctionnant sous Windows puisqu’une mise à jour était lancée lors de cette opération.

Je vous propose de tirer plusieurs enseignements de cette situation.

1. Les dangers d’une dĂ©pendance excessive au numĂ©rique 📉

Une première leçon porte sur les dangers d’une dĂ©pendance excessive au numĂ©rique.

Cette panne mondiale met en lumière les dangers d’une dĂ©pendance excessive au numĂ©rique. La paralysie des infrastructures critiques, comme les aĂ©roports et les hĂ´pitaux, illustre la fragilitĂ© des systèmes numĂ©riques. Une simple mise Ă  jour dĂ©fectueuse peut entraĂ®ner un chaos gĂ©nĂ©ralisĂ©, impactant la vie quotidienne de millions de personnes. Cette situation souligne l’importance d’avoir des systèmes de secours et des plans d’urgence robustes pour faire face Ă  de telles crises.

2. Les risques du tout numérique et de la centralisation 🛡️

Une seconde leçon concerne les risques du tout numérique et de la centralisation.

En raison du comportement coercitif des divers gouvernements actuels et de l’Union européenne, et de leurs volontés de détruire la monnaie physique au profit d’une monnaie virtuelle, cette crise informatique peut être vue comme un avertissement. Des responsables mal intentionnés pourraient bloquer facilement un compte, voire des millions de comptes avec des données interconnectées et un contrôle sur ces données. La même crainte doit être envisagée concernant l’identité numérique. Celle-ci pourrait être supprimée avec une simple instruction pour des faits divers tels que le non-suivi d’instructions sociales d’un gouvernement.

3. La domination de Microsoft : une menace systémique ⚠️

Une troisième leçon porte sur la domination de Microsoft qui constitue une menace systémique.

La domination de Microsoft sur l’univers des systèmes d’exploitation est dangereuse. Avec une part de marchĂ© Ă©crasante, une panne affectant leurs systèmes a des rĂ©percussions globales. Cette centralisation des technologies expose le monde Ă  des risques systĂ©miques majeurs. L’incident actuel dĂ©montre qu’une faille ou une erreur dans les systèmes de Microsoft peut provoquer une cascade de dĂ©faillances Ă  travers diverses industries et services publics. De plus, il ne faut pas oublier que Microsoft, bien qu’étant une entreprise privĂ©e, ressort d’une puissance Ă©trangère. Dans le cas d’un conflit entre un pays et les États-Unis, on ne peut exclure que Microsoft se positionne en faveur de la puissance amĂ©ricaine et neutralise les versions de Windows utilisĂ©es par l’adversaire. Depuis des dĂ©cennies, la prĂ©sence d’une backdoor dans Windows permettant Ă  Microsoft de recueillir des donnĂ©es est crainte. J’ajoute que la domination de Microsoft peut Ă©galement ĂŞtre vue comme constituant un frein Ă  la crĂ©ativitĂ© de concurrents potentiels et bien Ă©videmment Ă  leur dĂ©veloppement et Ă  leur entrĂ©e sur le marchĂ©. Le succès de Windows s’explique d’ailleurs plus par les performances de ces Ă©quipes commerciales que pour une raison technologique, a fortiori si on parle d’innovations technologiques.

Face au mastodonte Microsoft, Apple, concernant les systèmes d’exploitation, n’est qu’une anecdote et reprĂ©sente elle aussi l’inconvĂ©nient d’être une entreprise que l’on qualifiera de « système fermĂ© ». Il demeure crucial d’envisager le dĂ©veloppement et l’adoption de systèmes d’exploitation libres. Les systèmes d’exploitation open-source comme Linux offrent plusieurs avantages.

Ainsi le code source est ouvert et peut ĂŞtre auditĂ© par quiconque, rĂ©duisant le risque de bugs non dĂ©tectĂ©s. De mĂŞme les mises Ă  jour et les correctifs peuvent ĂŞtre dĂ©veloppĂ©s et dĂ©ployĂ©s rapidement par la communautĂ©. Également l’utilisation de diffĂ©rents OS rĂ©duit la dĂ©pendance Ă  un seul fournisseur, diminuant ainsi le risque de pannes globales.

Il existe toute une panoplie de distributions Linux qu’il peut être de bon ton de découvrir. Parmi les plus accessibles, je vous propose Linux Mint ou Ubuntu.

4. Microsoft et le manque de confiance en ses propres produits 🤔

Une quatrième leçon de cette crise peut rĂ©sulter dans la rĂ©vĂ©lation que Microsoft n’utilise pas son propre antivirus, ce qui suggère un manque de confiance dans ses propres solutions de sĂ©curitĂ©. En faisant appel Ă  CrowdStrike pour protĂ©ger ses systèmes, Microsoft admet implicitement une faiblesse dans ses propres produits de cybersĂ©curitĂ©. J’avais ouĂŻ dire il y a certes fort longtemps que pour certaines fonctions Microsoft n’utilisait pas Windows, toutefois j’avoue ne pas retrouver la source ni avoir plus de prĂ©cisions.

Cette crise doit être vue comme une incitation à ne pas laisser une entreprise dominer le marché des systèmes d’exploitation. Le développement et l’adoption de solutions diversifiées et open-source est une nécessité. Nous pouvons lutter chacun à notre niveau en adoptant une de ces solutions et en nous intéressant à cet univers. Nous devons également être vigilants aux pratiques des gouvernements et de l’Union européenne qui peuvent utiliser l’outil informatique pour nous asservir voire pour nous détruire.

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