Publié le 7 février 2021,
Mis à jour le 7 novembre 2025.
Chaque hiver, la même question revient : est-on légalement obligé de chauffer son logement à 19°C maximum ?
Beaucoup de Français pensent qu’il s’agit d’une simple recommandation. D’autres croient à une interdiction stricte de dépasser 19°C. Les débats se multiplient sur Internet, notamment depuis les appels répétés à la “sobriété énergétique”.
La réalité est plus nuancée.
Oui, il existe bien un texte officiel fixant une limite de température moyenne à 19°C, mais pour autant il n’existe aucune police du thermostat chargée de réprimer les contrevenants.
Pour comprendre ce cadre juridique particulier, il faut se référer au Code de l’énergie, aux obligations de performance thermique des logements et aux recommandations de l’Ademe.
Notre guide complet revient sur :
• ce que dit réellement la réglementation,
• dans quels cas les 19°C s’appliquent réellement,
• les exceptions et les dérogations prévues,
• les sanctions possibles, même si elles sont largement théoriques,
• les recommandations de température selon les pièces,
• la manière de mesurer légalement la “température moyenne”,
• et les cas particuliers : propriétaires, locataires, bâtiments publics, locaux professionnels, établissements sensibles.
Table des matières
1. D’où vient la limite de 19°C ?
Cette limite est issue du Code de l’énergie, précisément de l’article R. 241-26.
Ce texte indique que, dans :
• les logements,
• les bureaux,
• les établissements recevant du public,
• les locaux d’enseignement,
la température moyenne maximale de chauffage est fixée à 19°C, hors période d’inoccupation.
Cela signifie qu’il s’agit d’une limite supérieure moyenne et non d’un seuil strict pièce par pièce.
On peut donc avoir une pièce légèrement plus chaude et une autre légèrement plus froide, tant que la moyenne respecte 19°C.

Cette règle des 19°C s’inscrit également dans une logique plus large de maîtrise de la consommation d’énergie. Pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin et découvrir des méthodes simples pour réduire leurs dépenses de chauffage tout en améliorant le confort thermique de leur logement, vous pouvez consulter notre guide dédié à l’optimisation du chauffage et aux économies d’énergie.
2. Les périodes d’inoccupation : des seuils différents
L’article R. 241-27 du Code de l’énergie fixe la température maximale dans les logements inoccupés :
• 16°C pour une absence de 24 à 48 heures ;
• 8°C pour une absence de plus de 48 heures.
L’objectif est d’éviter le gaspillage tout en protégeant les bâtiments du gel.
3. Quels logements ne sont pas concernés par la limite de 19°C ?
La réglementation prévoit des exceptions très précises.
3.1. Locaux nécessitant une température spécifique
Ils sont prévus par l’article R. 241-28 du Code de l’énergie.
Exemples :
• ateliers industriels,
• laboratoires,
• locaux agricoles nécessitant une température adaptée,
• locaux sportifs spécifiques,
• commerces nécessitant un maintien thermique particulier.
3.2. Locaux accueillant des personnes vulnérables
Ils sont prévus par l’article R. 241-29 du Code de l’énergie :
• hôpitaux,
• établissements médico-sociaux,
• structures accueillant enfants en bas âge,
• maisons de retraite et EHPAD.
Ces lieux sont autorisés à chauffer davantage pour des raisons de santé publique.
4. Peut-on être sanctionné si l’on chauffe au-delà de 19°C ?
En théorie, oui.
L’article R. 241-29-1 du Code de l’énergie prévoit une amende pouvant atteindre 1500 €.
En pratique :
• il n’y a pas de contrôle,
• il n’y a pas d’autorité qui vérifie la température intérieure des particuliers,
• il n’y a pas une procédure prévue pour constater le dépassement.
Cette sanction concerne surtout :
• les entreprises,
• les établissements publics,
• les bâtiments professionnels soumis à obligation de sobriété.
Pour un particulier, la sanction est quasiment improbable.
5. Comment se calcule la “température moyenne” d’un logement ?
L’article R. 241-25 du Code de l’énergie donne une définition technique.
La température moyenne est une moyenne pondérée par le volume des pièces.
Exemple simplifié :
• une pièce de 20 m³ chauffée à 19°C,
• une pièce de 25 m³ chauffée à 20°C,
Température moyenne = 19,6°C.
C’est là qu’on comprend que la limite de 19°C n’est pas un seuil strict pièce par pièce.
6. La température minimale de 18°C dans les logements récents
Depuis 2001, l’article R. 171-11 du Code de la construction et de l’habitation impose aux logements de pouvoir maintenir au moins 18°C dans chaque pièce.
C’est important pour les locataires. Si un logement n’atteint pas 18°C, il peut être considéré comme indécent.
7. Recommandations de température : ce que dit l’Ademe
Pour une consommation optimale :
• 19°C : pièces de vie
• 17°C : chambres
• 22°C : salle de bains pendant l’usage
• 16–17°C : salle de bains hors usage
• 16–17°C : pièces inoccupées
Chaque degré en moins = 7 % d’économie d’énergie.
8. Locataire / propriétaire : qui doit faire quoi ?
8.1. Pour le locataire
• vous devez assurer un usage normal du logement,
• vous n’êtes pas obligé de rester à 19°C,
• mais vous ne pouvez pas exiger plus si le logement atteint déjà 18–19°C.
8.2. Pour le propriétaire
• obligation de garantir un chauffage permettant d’atteindre 18°C minimum dans toutes les pièces ;
• obligation de conformité des installations.
Un logement en dessous des 18°C peut être déclaré :
• indécent,
• impropre à la location,
• ou nécessitant des travaux aux frais du bailleur.
9. Pourquoi la règle des 19°C est si peu connue
Car elle est :
• ancienne,
• rarement appliquée,
• peu contrôlée,
• rarement communiquée au grand public.
Elle est revenue dans l’actualité uniquement à cause :
• du plan de sobriété énergétique,
• de la hausse du coût de l’énergie,
• de la médiatisation du seuil des 19°C.
10. Faut-il vraiment chauffer à 19°C ?
La réponse dépend de chaque ménage.
Du point de vue :
• de la loi : c’est une limite moyenne théorique, très peu contrôlée ;
• de la santé : les autorités sanitaires considèrent 19°C comme un bon équilibre ;
• de l’énergie : chaque degré augmente la facture de 7 %.
11. Quel rôle pour les thermostats programmables ?
Les thermostats programmables permettent :
• de baisser automatiquement la nuit,
• de remonter avant votre réveil,
• d’abaisser lors de votre absence.
Ils assurent à la fois le confort, l’économie et le respect des températures réglementaires.
12. Produits recommandés pour mieux gérer son chauffage
Pour mieux maîtriser la température de votre logement et respecter plus facilement les seuils recommandés, que ce soit pour votre confort, votre facture énergétique ou les exigences réglementaires, certains équipements peuvent s’avérer particulièrement utiles. Voici une sélection d’appareils accessibles et efficaces.
• Thermostat programmable Delta Dore Tybox 137+ : le Delta Dore Tybox 137+ est un thermostat programmable hebdomadaire fonctionnant par radiofréquence. Il permet d’ajuster le chauffage selon vos habitudes (présence, absence, nuit) et d’éviter les surchauffes inutiles. Pour les foyers souhaitant stabiliser la température autour des 19°C tout en réalisant des économies, ce type d’appareil est une solution fiable et simple à installer. Voir le thermostat programmable (lien sponsorisé Amazon).
• Giacomini R470, tête thermostatique à soufflet ClipClap : la tête thermostatique Giacomini R470 permet de réguler automatiquement le débit d’eau de vos radiateurs afin de maintenir la température souhaitée dans chaque pièce. Grâce à son bulbe liquide, elle ajuste l’ouverture ou la fermeture du robinet selon la température ambiante. Résultat : un chauffage plus stable, une meilleure précision pièce par pièce et une réduction significative de la consommation d’énergie, tout en restant conforme aux seuils recommandés. Voir la tête thermostatique (lien sponsorisé Amazon).
• Netatmo, tête Thermostatique Connectée et Intelligente (Additionnelle) : compatible avec le Thermostat Intelligent Netatmo et le pack dédié au chauffage collectif, cette tête thermostatique connectée permet un contrôle pièce par pièce depuis votre smartphone. Grâce à la fonction Auto-Adapt, elle tient compte de la météo et de l’isolation de votre logement pour garantir automatiquement la température souhaitée. Elle offre aussi un mode Confort ou Économies, et fonctionne avec les assistants vocaux (Alexa, Google Assistant, Apple HomeKit). Une solution idéale pour optimiser la consommation tout en gardant un contrôle précis de votre chauffage. Voir la tête thermostatique connectée et intelligente (lien sponsorisé Amazon).
13. L’essentiel sur la réglementation des 19°C
La fameuse limite “légale” de 19°C n’est pas un mythe, c’est une règle réglementaire, issue du Code de l’énergie, destinée à limiter la consommation globale de chauffage et à standardiser les usages.
En pratique, aucun particulier ne sera sanctionné pour avoir chauffé son salon à 20°C.
Mais connaître ces seuils permet :
• de comprendre le cadre légal,
• d’optimiser son chauffage,
• de réduire sa facture,
• et d’adopter une démarche responsable.
14. Points à retenir
• La limite de 19°C provient du Code de l’énergie, article R. 241-26.
• Il s’agit d’une moyenne globale, pas d’un seuil pièce par pièce.
• Aucune autorité ne contrôle la température chez les particuliers.
• Les sanctions existent théoriquement mais ne sont jamais appliquées aux ménages.
• Les seuils d’inoccupation sont fixés à 16°C (24–48h) puis 8°C (+48h).
• Certains lieux sont exemptés : hôpitaux, crèches, EHPAD, ateliers spécifiques, etc.
• Les logements doivent pouvoir maintenir au moins 18°C dans chaque pièce.
• Les recommandations de l’Ademe diffèrent selon les pièces du logement.
• Chaque degré en moins permet environ 7 % d’économie d’énergie.
• Les thermostats programmables améliorent à la fois le confort et la maîtrise des dépenses.
• Pour un particulier le risque d’une sanction s’il chauffe légèrement au-dessus de 19°C semble improbable.
15. Lien utile
Pour aller plus loin dans l’optimisation de votre chauffage et comprendre en détail l’intérêt des thermostats programmables, l’Ademe propose un guide complet dédié à leur installation, leur utilisation et aux économies d’énergie qu’ils permettent de réaliser. Ce document, rédigé pour les particuliers comme pour les professionnels, explique les différents types de thermostats, leur fonctionnement, les bonnes pratiques de programmation et l’impact concret sur la consommation d’énergie.
• Consulter le guide officiel de l’Ademe sur les thermostats programmables : Accès au Guide.
