Depuis la démission du gouvernement, la France traverse une période inédite. Emmanuel Macron consulte, tergiverse, mais tarde à nommer un nouveau Premier ministre. Alors que cette situation pourrait être perçue comme chaotique, certains y trouvent une sérénité inattendue. Et si, paradoxalement, cette période de flottement politique nous rendait plus heureux ?
Table des matières
1. Un silence ministériel bienvenu
Depuis l’annonce de la démission du gouvernement, une chose est frappante : la quasi absence des ministres dans le paysage médiatique. Habituellement omniprésents, à commenter tout et n’importe quoi, les membres du gouvernement se sont faits discrets. Pour beaucoup, ce silence est synonyme de paix. Fini les initiatives surprenantes, voire choquantes, qui venaient perturber notre quotidien.
Il semblerait que sans gouvernement, la machine infernale des annonces politiques s’est arrêtée en grande partie, et avec elle, une certaine forme de stress collectif. Ce calme retrouvé est un vrai plaisir pour une grande partie des citoyens.
2. Une parenthèse enchantée
Cette période de transition, bien que temporaire, ressemble à une parenthèse enchantée. Il y a comme un sentiment de répit, une pause dans la tempête politique. On ne peut s’empêcher de se demander : et si nous pouvions rester sans gouvernement encore un peu plus longtemps ?
Évidemment, ce sentiment de bonheur relatif ne doit pas masquer les réalités du quotidien. L’insécurité, par exemple, reste une préoccupation majeure en France. Mais pour l’instant, cette « pollution ministérielle », cette avalanche de décisions et de réformes parfois incompréhensibles, semble s’être dissipée. Et c’est un soulagement.
3. Les inconvénients de l’absence gouvernementale
Cela dit, il serait naïf de penser que l’absence d’un gouvernement stable soit sans inconvénient. Cette situation d’attente et d’indécision peut engendrer des frustrations, notamment face aux problèmes qui nécessitent une réponse politique rapide et efficace. Les défis économiques, sociaux et sécuritaires ne disparaissent pas simplement parce que les ministres se taisent.
Cependant, ce calme inattendu permet à beaucoup de Français de prendre un peu de recul. Le tumulte habituel de la vie politique, souvent marqué par des conflits et des polémiques, s’est apaisé. Et cette accalmie, aussi temporaire soit-elle, est perçue comme une bouffée d’air frais.
4. Macron, le théâtre de l’absurde
Il est aussi intéressant de noter le rôle d’Emmanuel Macron dans cette situation. Alors qu’il continue ses consultations sans prendre de décision définitive, certains voient dans cette hésitation une illustration de l’absurdité de notre système politique actuel. Chaque jour qui passe sans un nouveau gouvernement renforce l’idée que la machine étatique peut fonctionner, ou du moins survivre, sans ses rouages habituels.
Cela rappelle étrangement les périodes d’instabilité des troisième et quatrième Républiques, où les gouvernements se succédaient à un rythme effréné. Mais à la différence de ces époques troublées, cette fois-ci, l’absence de gouvernement n’est pas synonyme de chaos, mais presque de soulagement. Cette « comédie » politique pourrait presque prêter à rire, si elle ne touchait pas un sujet aussi sensible que l’avenir de notre pays.
5. Vers un nouvel équilibre ?
Alors, que nous réserve l’avenir ? Il est peu probable que ce sentiment de bonheur dure indéfiniment. Un nouveau gouvernement finira par être nommé, et avec lui, reviendront les décisions difficiles, les réformes controversées, et peut-être, une certaine forme de déception. Mais cette période de flottement nous aura montré une chose : parfois, l’absence de décisions est en soi une forme de décision.
Cela pourrait également pousser à réfléchir sur le rôle que nous voulons attribuer à notre gouvernement. Faut-il réellement une intervention constante de l’État dans tous les aspects de notre vie ? Ou bien est-ce que cette pause forcée a révélé un besoin de rééquilibrage, une envie de moins de directives et de plus de liberté ?
6. Une pause bienvenue avant la tempête
Cette période sans gouvernement, bien que potentiellement dangereuse à long terme, aura permis aux Français de prendre un peu de recul. Le calme relatif qu’elle apporte pourrait bien être un des rares moments de tranquillité dans une époque marquée par les crises.
Mais cette tranquillité est fragile, et chacun sait que le retour à la normale ne tardera pas à apporter son lot de désillusions. En attendant, profitons de ce moment de répit, ce court instant où l’absence de bruit politique est devenue, pour une fois, synonyme de bonheur.