Comprendre les différences entre une SAS et une SASU

Lorsqu’on envisage de créer une entreprise en France, l’un des choix fondamentaux porte sur la forme juridique. Parmi les statuts les plus prisés, la SAS (Société par Actions Simplifiée) et la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) sont souvent comparées. Si ces deux structures juridiques présentent de nombreux points communs, elles diffèrent également sur plusieurs aspects, notamment en termes de gouvernance, de fiscalité, ou encore de responsabilité.

Nous allons analyser en détail les différences entre une SAS et une SASU, afin de vous aider à choisir le statut le plus adapté à votre situation.

1. Définition de la SAS et de la SASU

La SAS (Société par Actions Simplifiée) est une société commerciale composée d’au moins deux associés. Elle est très appréciée pour sa souplesse de fonctionnement et sa capacité à structurer une entreprise avec plusieurs partenaires.

Groupe d'associés en discussion sur le choix de la forme sociale de leur entreprise
Les associés en plein débat pour choisir la meilleure forme sociale pour leur société.

La SASU est une déclinaison de la SAS, mais avec un seul associé. Il s’agit donc d’une société unipersonnelle, tout en bénéficiant des avantages de la SAS en matière de flexibilité.

En d’autres termes, la SASU peut être considérée comme une SAS “solo”, et peut facilement évoluer en SAS si d’autres associés sont intégrés ultérieurement.

2. Nombre d’associés et gestion de l’entreprise

La principale différence entre les deux formes réside donc dans le nombre d’associés :

SAS : deux associés ou plus (personnes physiques ou morales)

SASU : un seul associé

En SAS, les décisions importantes sont prises collectivement selon les modalités prévues dans les statuts. En SASU, l’associé unique prend toutes les décisions seul, et celles-ci doivent être consignées dans un registre.

La gestion quotidienne est assurée dans les deux cas par un Président, qui peut être l’associé lui-même ou un tiers. Il s’agit du représentant légal de la société.

3. Rédaction des statuts

SAS et SASU offrent une grande liberté statutaire. Dans les deux cas, les statuts peuvent être rédigés de manière très souple, permettant d’adapter la gouvernance de l’entreprise aux besoins spécifiques de l’activité.

Cependant, la rédaction des statuts est souvent plus complexe en SAS car elle doit prévoir les règles de fonctionnement à plusieurs : répartition du pouvoir, clauses de sortie, droit de vote, etc.

Pour faciliter les démarches administratives liées à la création de votre entreprise, il est désormais obligatoire de recourir au guichet unique pour toutes les formalités liées à la SAS ou la SASU. Ce service en ligne centralise les procédures administratives et permet de simplifier la création, la modification ou la dissolution d’une entreprise. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce dispositif et comment l’utiliser pour vos formalités d’entreprise, n’hésitez pas à consulter notre article détaillé sur le guichet unique pour les formalités d’entreprise.

4. Responsabilité des associés

Dans les deux structures, la responsabilité des associés est limitée aux apports. Cela signifie que leur patrimoine personnel est protégé : en cas de difficultés financières, les créanciers ne peuvent pas saisir les biens personnels des associés (sauf faute de gestion avérée).

5. Régime fiscal

a. Impôt sur les sociétés (IS)

Par défaut, la SAS comme la SASU sont soumises à l’impôt sur les sociétés (IS). Cela signifie que les bénéfices sont imposés au niveau de la société, puis éventuellement lors de leur distribution en dividendes.

b. Option pour l’impôt sur le revenu (IR)

Il est possible d’opter temporairement (5 ans maximum) pour l’impôt sur le revenu, sous conditions (PME, activité réelle, etc.). Cette option est souvent intéressante pour les jeunes entreprises qui ne dégagent pas immédiatement de bénéfices.

6. Régime social du dirigeant

Le Président d’une SAS ou d’une SASU est affilié au régime général de la sécurité sociale, comme un salarié, sans pour autant cotiser à l’assurance chômage.

Ce régime est plus protecteur que celui des travailleurs indépendants (comme en EURL ou micro-entreprise), mais aussi plus coûteux en charges sociales.

7. Charges sociales et rémunération

En SAS comme en SASU, les charges sociales sont calculées sur la base de la rémunération versée au Président. En l’absence de rémunération, il n’y a pas de charges sociales à payer, ce qui peut être avantageux en phase de lancement.

La distribution de dividendes, quant à elle, n’est pas soumise à cotisations sociales, mais elle est soumise à la flat tax de 30 % (prélèvement forfaitaire unique), sauf dispense dans certains cas spécifiques, notamment lorsque l’associé opte pour l’imposition au barème progressif et que ses revenus n’atteignent pas certains seuils.

8. Évolution possible entre SASU et SAS

Une SASU peut facilement devenir une SAS si un nouvel associé entre au capital. Cette évolution est simple juridiquement, car les règles de base restent les mêmes. À l’inverse, une SAS peut redevenir une SASU si l’unique associé rachète toutes les parts.

Cette modularité fait partie des grands atouts de ces deux structures.

9. Durée de vie et capital social

La durée de vie d’une SAS ou d’une SASU est librement fixée dans les statuts (maximum 99 ans).

Le capital social est librement fixé également. Il peut être fixe ou variable, et son montant minimum est de 1 euro, bien qu’un capital plus élevé soit recommandé pour renforcer la crédibilité bancaire et commerciale de l’entreprise.

10. Cas pratiques : quel statut pour quel profil ?

Entrepreneur seul souhaitant tester un projet : SASU

Startup avec plusieurs co-fondateurs : SAS

Entreprise familiale ou société d’investissement : SAS

Consultant indépendant souhaitant un cadre plus souple qu’une EURL : SASU

11. Matériel et fournitures utiles pour gérer une SAS ou une SASU

La gestion quotidienne d’une SAS ou d’une SASU nécessite un minimum d’équipement administratif et organisationnel. Pour vous aider à démarrer dans les meilleures conditions ou simplement optimiser vos process, voici une sélection de fournitures professionnelles pratiques, disponibles en ligne :

Registre des assemblées générales (200 pages) : Indispensable pour consigner les procès-verbaux des décisions importantes de la société, ce registre convient aussi bien aux SAS qu’aux SASU. Conforme aux exigences légales, il est prêt à l’emploi et conçu pour durer. Voir le registre (lien sponsorisé Amazon).

Tampon encreur personnalisé Trodat Printy Line 4912 (47×17 mm) : Ce tampon auto-encreur est idéal pour apposer rapidement l’adresse de votre société sur vos documents administratifs ou commerciaux. Facile à personnaliser, disponible en plusieurs couleurs, et livré prêt à l’emploi, il constitue un gain de temps au quotidien. Voir le tampon professionnel (lien sponsorisé Amazon).

Lecteur de carte bancaire SumUp Solo Lite : Parfait pour les entrepreneurs souhaitant encaisser des paiements en mobilité ou en boutique. Ce terminal sans abonnement accepte cartes bancaires, Apple Pay, Google Pay, et offre un suivi simplifié via l’application SumUp. Une solution flexible et accessible, avec des frais réduits à chaque transaction. Voir le terminal SumUp (lien sponsorisé Amazon).

Ces outils peuvent sembler simples, mais ils apportent une réelle valeur ajoutée dans la structuration et la professionnalisation de votre activité. Gagner en efficacité dès le départ permet souvent d’éviter bien des complications par la suite.

12. Derniers conseils avant de vous lancer

SAS et SASU partagent une base commune, mais la présence d’un ou plusieurs associés influence leur fonctionnement. La SAS est un excellent choix pour les projets à plusieurs, tandis que la SASU s’adresse à l’entrepreneur individuel qui souhaite structurer son activité dans un cadre souple et évolutif.

Le choix entre SAS et SASU dépend donc avant tout de votre situation personnelle, de vos perspectives de développement, et de votre volonté de collaborer avec d’autres associés ou non. Dans tous les cas, ces statuts offrent une grande liberté et une protection juridique renforcée, ce qui explique leur succès croissant en France.

13. Points à retenir

La SAS est une société avec au moins deux associés ; la SASU ne compte qu’un seul associé.

Les deux formes offrent une grande liberté statutaire et une responsabilité limitée aux apports.

Le Président est affilié au régime général de la Sécurité sociale.

Par défaut, SAS et SASU sont soumises à l’impôt sur les sociétés (IS), avec une option possible pour l’impôt sur le revenu (IR) sous conditions.

La rémunération du Président entraîne des charges sociales, mais pas les dividendes (sauf exception).

Il est facile de passer d’une SASU à une SAS (ou inversement) selon l’évolution du nombre d’associés.

Le capital social est librement fixé, avec un minimum légal de 1 euro.

Le choix entre SAS et SASU dépend avant tout de votre situation personnelle et de vos objectifs de développement.

14. Lien utile

Pour simplifier la gestion de vos démarches administratives lors de la création ou de la gestion de votre SAS ou SASU, le guichet unique est un outil indispensable. Il vous permet de centraliser toutes vos formalités en un seul endroit, ce qui facilite grandement les démarches de création d’entreprise. Pour découvrir ce service et l’utiliser dans le cadre de vos formalités, consultez le site du Guichet unique pour les formalités d’entreprise.

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