🏟️ Le naming sportif, argent et décadence 💰

Le naming sportif est une pratique oĂą une entreprise achète les droits de nommer un stade, une compĂ©tition, une Ă©quipe, un navire et mĂŞme des chevaux. En d’autres termes, au lieu de s’appeler « Stade de Lyon », le stade devient le « Groupama Stadium », le Stade de Nice lui porte le nom d’' »Allianz Riviera ». đź“›

L’Ă©volution du naming sportif 🏟️

Cette tendance a commencĂ© aux États-Unis et s’est progressivement rĂ©pandue Ă  travers le monde, y compris en Europe et en France. Aujourd’hui, il est presque impossible de trouver un grand stade sans un nom d’entreprise attachĂ©, Ă  l’instar de l’Orange VĂ©lodrome Ă  Marseille, ou du Kindarena Ă  Rouen. Ces noms ne sont pas choisis par hasard ; ce sont des marques bien Ă©tablies qui investissent des fortunes pour ĂŞtre associĂ©es Ă  ces lieux emblĂ©matiques. Aux États-Unis, c’est encore plus prononcĂ© avec des stades comme l’AT&T Stadium au Texas ou l’American Airlines Arena Ă  Miami. Ce n’est pas juste une tendance, c’est devenu la norme.

La consommation détruit la culture 🎥

Cette Ă©volution soulève une question cruciale : qu’est-ce qu’on perd en chemin ? Pourquoi est-ce que ces lieux qui pourraient porter le nom de figures historiques ou locales finissent par ĂŞtre des panneaux publicitaires gĂ©ants ? »

En remplaçant les noms historiques par des marques, on sacrifie une partie de notre hĂ©ritage culturel. Le nom d’un stade ou d’une compĂ©tition peut raconter une histoire, honorer une personne ou un Ă©vĂ©nement. Par exemple, pourquoi ne pas nommer un stade d’après une lĂ©gende locale du sport, quelqu’un qui a marquĂ© l’histoire de la ville ou du pays ?

Ce glissement vers le naming commercial est un reflet du consumĂ©risme exacerbĂ© de notre sociĂ©tĂ©. On met en avant la rentabilitĂ© et la publicitĂ© plutĂ´t que la mĂ©moire et l’hĂ©ritage. C’est une vĂ©ritable dĂ©cadence culturelle.

Argent et développement de la notoriété 💰

Être associé à un événement sportif de grande envergure ou à un lieu sportif, constitue une publicité en or massif pour les entreprises. Cela renforce la notoriété de la marque et lui donne une image dynamique et gagnante, du moins auprès d’une partie du public car il est possible de résister et de voir ces initiatives d’une façon négative.

Pour les clubs sportifs ou les villes, cet argent est une bouffĂ©e d’oxygène. Il permet de financer des rĂ©novations, d’amĂ©liorer les infrastructures, ou simplement d’augmenter les revenus. Mais cela montre aussi Ă  quel point le sport moderne est dĂ©pendant de l’argent.

Restaurer la culture 🎯

Au lieu de vendre ces noms au plus offrant, pourquoi ne pas envisager de les attribuer à des personnes ou des événements qui ont une réelle signification pour la communauté ?

Imaginez un stade qui porte le nom d’un grand athlète local, d’un résistant de la Seconde Guerre mondiale, ou d’une figure culturelle emblématique. Cela aurait tout de suite une autre allure. Ce serait un rappel constant de notre histoire commune et non pas juste un rappel, par exemple, de la marque d’assurance que l’on devrait choisir ou des biscuits chocolatés qu’il faudrait acheter.

Le naming sportif, symbole d’une sociĂ©tĂ© en perdition 🤑

Le naming sportif est bien plus qu’une simple question de nommage. C’est un reflet des valeurs de notre sociĂ©tĂ©, oĂą l’argent et la visibilitĂ© prennent souvent le pas sur l’hĂ©ritage et la mĂ©moire collective.

Devons-nous accepter cette évolution comme inévitable, ou devons-nous nous interroger sur ce que nous perdons en chemin ? Les noms sont porteurs de sens, et en cédant ces espaces à des entreprises, nous risquons de perdre une partie de notre identité culturelle.

Le naming sportif symbolise parfaitement la tension entre le consumĂ©risme et la mĂ©moire collective. L’argent finance le sport au dĂ©triment de valeurs plus importantes, comme notre histoire et nos symboles.

Il est important de rĂ©flĂ©chir Ă  ces questions, car elles touchent Ă  la manière dont nous voulons façonner notre sociĂ©tĂ© au prĂ©sent et pour l’avenir. Voulons nous vivre dans une sociĂ©tĂ© oĂą chaque espace public est vendu au plus offrant, ou dans une sociĂ©tĂ© qui conserve des lieux qui portent des noms ancrĂ©s dans notre histoire et dans les valeurs que nous partageons ? Seule la seconde proposition est respectable.

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